27/12/2012

Ernest et Célestine

Dessin de Gabrielle Vincent

Ernest et Célestine (Stéphane Aubier, Vincent Patar, Benjamin Renner, France, 2012)

Comme de nombreux trentenaires, Ernest et Célestine représente une très jolie partie de mon enfance, parmi mes albums favoris. J'avais d'ailleurs une peluche que j'avais appelé Célestine et je pense que mon prochain rhinocéros s'appellera Siméon. Bref, Ernest et Célestine j'en connais les histoires, les personnages, les traits, les couleurs, les ambiances et même la musique (oui, le violon d'Ernest a toujours su retentir à travers les pages). Ma soeur garde précieusement les albums pour ses enfants qui ont déjà vu le film, je ne pouvais pas ne pas y aller.


 Ernest et Célestine version 2012

Problème : la dessinatrice des albums originels n'est ni au dessin, ni au scénario (elle est morte, ok, c'est une bonne excuse) (oui, je suis une horrible personne), remplacée pour ce dernier par Daniel Pennac, admettons. Autre problème, mes souvenirs sont lointains et donc féeriques, j'appréhendais le contact avec le grand écran.

Ernest et Célestine version Gabrielle Vincent

J'avais partiellement raison. Ernest n'est plus le père adoptif de Célestine, mais un ours débonnaire accessoirement voleur de bonbons. Célestine n'est plus sa fille, mais sa complice. Ils font les 400 coups puis se réfugient pour l'hiver dans la bâtisse d'Ernest qui elle, en revanche, m'a remué les plus touchantes scènes des albums.

le film

Au vu des rires enfantins dans la salle, le film fonctionne très bien sur son public, les enfants (et sur les girafes) et j'y ai également pris beaucoup de plaisir, mais la mignonitude n'est pas à la hauteur de la poésie des albums. Les personnages sont moins intéressants également, même si tout de même attachants.

l'original

 Je suis ravie d'avoir été voir ce film, d'autant plus ravie que face aux blockbusters en 3D dont les pubs envahissent les rues et le petit écran, la salle était pleine, il y a encore des parents de bon goût. Mais ça ne m'a donné qu'une envie : relire ces histoires à mes neveux. Et je regrette tant qu'Ernest n'ait pas saisi son violon.

Un joli film pour les moins de 8 ans ou pour les trentenaire nostalgiques, mais la jolie leçon de tolérance des albums et assénée abruptement et maladroitement et à part la ville des souris qui apparemment marque les esprits (ici à partir de la minute 15), j'ai bien peur que ce film ne disparaisse des esprits aussi vite que le prochain bonbon, contrairement aux albums (comment ça je me répète ? comment ça je suis une snob ?).


2 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu les albums. Donc je partais sans idées - sauf que j'aime Pennac et, évidemment, Aubier et Patar. J'ai trouvé ça amusant et surtout très mignon. Pas très moral, mais bon, ça ne dérange personne quand un film pour adultes n'est pas très moral, je ne vois aucune raison que ce soit différent pour les enfants. Surtout quand ils portent des hauts talons.

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